Dr Thomas Barnardo

Publié le par Renée

Il y a 162 ans, le 4 juillet 1845, Thomas Barnardo naissait à Dublin (Irlande). Il travailla comme employé de bureau puis vint à Londres pour y étudier la médecine.  Il avait pour projet de partir en Chine comme médecin missionnaire, mais le plan de Dieu pour lui ne le mena jamais là-bas.

Alors qu’il était étudiant à l’hôpital de Londres, il ouvrit sa propre école et organisa des rencontres pour les enfants indigents.  Il les avait rencontrés alors qu’il soignait l’épidémie de cholera de 1866 qui fit des milliers de victimes à Londres. Il découvrit bientôt la situation dramatique des enfants sans foyers et sans aucun moyen de subsistance. Voici comment il raconta lui-même la manière dont il fit cette découverte.

Un soir, les enfants s’étaient retrouvés comme d’habitude pour les cours du soir et vers 21h30, ils étaient censés rentrer chez eux. Un petit gars, qui avait écouté avec beaucoup d’attention pendant la leçon était le dernier à partir, et trainait visiblement les pieds pour sortir.

« - Et bien mon p’tit, mieux vaudrait te dépêcher de rentrer chez toi. Il se fait tard. Ta mère va se faire du souci. 

-          S’il-vous-plaît, Monsieur, laissez-moi passer la nuit ici. Je ne toucherai à rien.

-          Mais ta mère va se demander ce qui t’arrive.

-          Je n’ai pas de mère.

-          Tu n’as pas de mère, mon p’tit ? Où habites-tu ?

-          Je n’habite nulle part.

-          Mais où as-tu dormi la nuit dernière ?

-          Là-bas à Whitechapel, près du marché. Je me suis couché dans une de ces charrettes remplies de foin. Et j’ai rencontré un type qui m’a dit de venir ici à l’école, où peut-être on me permettrait de dormir près du feu pendant la nuit. »

L’enfant l’emmena de nuit voir les autres enfants réduits à la même misère que lui.

Depuis trois ans que son école fonctionnait, Thomas Barnardo avait rencontré bien des enfants battus par leurs parents, ou des gosses affamés parce que leurs parents n’avaient pas de quoi les nourrir. Mais il n’avait jamais rencontré des enfants sans foyer et à ce point indigents. Il décida sur le champ de leur consacrer sa vie.

Thomas Barnardo était un orateur éloquent, et il parla de ce problème lors d’une conférence missionnaire en 1867. Y assistait un homme politique influent qui offrit d’aider Barnardo à ouvrir des foyers pour ces enfants. Le banquier Robert Barclay, de la célèbre banque Barclay, lui apporta aussi son soutien, et le 2 mars 1868, Barnado ouvrait son premier refuge pour enfants indigents.

Le but de ces institutions était de rassembler des dons et des legs pour pouvoir nourrir, éduquer et dans la mesure du possible préparer chaque enfant à un métier. Le principe était l’admission immédiate et gratuite. Il n’y avait aucune restriction d’âge ou de sexe, de religion ou de nationalité. L’enfant physiquement robuste était accueilli au même titre que le malade incurable. La seule condition à remplir était d’être indigent. Il y eut aussi par la suite un foyer pour jeunes filles sérieusement en danger, un foyer de convalescence au bord de la mer, et un hôpital pour les grands malades.

En 1874, le Dr Barnardo ouvrit un département photographique dans un de ses orphelinats. Au cours des 30 années qui suivirent, chaque enfant qui entrait dans un des foyers de Barnado était photographié à son entrée puis quelque temps plus tard quand il avait repris une bonne mine. Ces photos « d’avant » et « d’après » étaient vendues par lot de vingt au profit des orphelinats. Il est courant de trouver aujourd’hui des photos dans les bulletins de nouvelles des organismes qui assurent le parrainage d’enfants, mais à l’époque c’était tout à fait révolutionnaire. En 1878, soit en dix années, le Dr Barnardo avait déjà ouvert cinquante orphelinats à Londres. Parmi eux il y avait un Village pour les Filles, qui était une véritable communauté avec 70 bâtiments, sa propre école, sa lingerie à vapeur d’avant-garde et son église. Plus de 1000 fillettes y résidaient.

Un verset de la Bible que le Dr Barnardo aimait expliquer était Jean chapitre 6 verset 37, où Jésus dit : « Je ne renverrai pas dehors celui qui vient à moi ». Le Dr Barnardo le reliait avec l’inscription au-dessus de la porte du son premier orphelinat : « Aucun enfant indigent ne se verra jamais refuser l’admission ».

Cependant Thomas Barnardo croyait fermement que les familles étaient le meilleur endroit pour élever les enfants, et il organisa le tout premier système de parrainage et de placement d’enfants dans des familles à travers le pays. Il organisa aussi un système pour placer les bébés de mères célibataires, tout en plaçant la jeune mère dans un travail de servante à proximité de la famille, afin qu’elle puisse voir son enfant pendant son temps libre. De la fondation du premier orphelinat en 1867 à la mort du Dr Barnardo, environ 60.000 enfants bénéficièrent de l’aide ses institutions, et avaient trouvé un travail après leurs années d’enfance.

Thomas Barnardo mourut à Londres le 19 septembre 1905. Son cercueil fut l’un des deux seuls cercueils à avoir été transportés par le métro.

Le dernier foyer de l’œuvre du Dr Barnardo qui fonctionnait de manière traditionnelle ferma en 1989. Mais plus d’un siècle après que le Dr Barnardo ait commencé à aider les enfants sans foyer, il y a encore des jeunes gens qui dorment dans les rues, même au Royaume Uni. C’est pourquoi la fondation Barnardo continue à se battre contre la pauvreté, la prostitution d’enfants, les enfants maltraités sexuellement, et ceux qui sont victimes du SIDA. En fait la fondation aide davantage de gens en une année, qu’elle ne pouvait le faire dans le passé. Elle aide à peu près 100 000 enfants par an.

162 years ago, on July 4 1845, Thomas Barnardo was born in Dublin (Ireland). He worked as a clerk, and later he moved to London where he studied medicine. Barnardo’s plan was to become a medical missionary to China, but God’s plan for him never led him there.

While a student at the London Hospital, he opened his own school and established meetings for the children. His medical work in the east end of London during the epidemic of cholera in 1866 first drew his attention to the great numbers of homeless and destitude children in the cities of England. Barnardo soon discovered the plight of homeless children in the city. Here is how he describes hox he discovered about the problem of homeless children in London.

One evening, the attendants at the Ragged School had met us usual, and at about half past nine o'clock were separating from their homes. A little lad, whom we had noticed listening very attentively during the evening, was amongst the last to leave, and his steps were slow and unwilling.

"Come, my lad, had you better get home? It's very late. Mother will be coming for you."
"Please sir, let me stop! Please let me stay. I won't do no harm."

"Your mother will wonder what kept you so late."

"I ain't got no mother."

"Haven't got a mother, boy? Where do you live?"

"Don't live nowhere."

 "Well, but where did you sleep last night?"

"Down in Whitechapel, sir, along the Haymarket in one of them carts as is filled with hay; and I met a chap and he telled me to come here to school, as perhaps you'd let me lie near the fire all night."

Our own three years' experience among poor boys and girls had taught us something of the cruelty with which many of the lowest class treat their children. And in addition to this, we had often met boys who were hungry because their miserable homes afforded them little sustenance; but we knew nothing of the homeless and destitute.

Barnardo, a powerful orator, made a speech about the problem at a Missionary Conference in 1867. Lord Shaftesbury  was in the audience and he was so moved by what he heard that he offered Barnardo help to establish homes for these children. The banker Robert Barclay also agreed to support the cause and on 2nd March, 1868, Barnardo had raised enough money to open his first home for destitute children.  

The object for which these institutions were started was to search for and to receive waifs and strays, to feed, clothe, educate and, where possible, to give an industrial training suitable to each child. The principle adopted was that of free and immediate admission ; there were no restrictions of age or sex, religion or nationality, the physically robust and the incurably diseased were alike received, the one necessary qualification being destitution. there were also, among others, the following institutions:a rescue home for girls in serious danger, a convalescent seaside home, and a hospital for the terribly sick.

In 1874 Dr. Barnardo opened a Photographic Department in his Stepney Boys' Home. Over the next thirty years every child who entered one of Barnardo's homes had their photograph taken. Children were photographed when they first arrived and again several months later after they had recovered from their experiences of living on the streets. These 'before' and 'after' cards were then sold in packs of twenty for 5 shillings or singly for 6d. each. This enabled Barnardo to publicize his work and raise money for his charitable work.  It’s usual today to see photos of children to forster through charity organizations, but Barnado’s way of doing was totally revolutionary then.
By 1878 he had established fifty orphanages in London. This included a Village Home for Girls. It was a complete community with seventy cottages, its own school, a laundry and church, and had a population of over 1,000 children.

One verse Doctor Barnardo liked to preach from was John Chapter 6 verse 37. 'Him that cometh to me  I will in no wise cast out'.  Doctor Barnardo likened it to the inscription above the main door of his first home in  ' No Destitute Child Ever Refused Admission'

Thomas Barnardo strongly believed that families were the best place to bring up children and he established the first fostering scheme when he boarded out children to respectable families in the country. He also introduced a scheme to board out babies of unmarried mothers. The mother went into service nearby and could see her child during her time off. From the foundation of the homes in 1867 to the date of Barnardo’s death, nearly 60,000 children had been rescued, trained and placed out in life. At the time of his death, in 1905,  there were established 112 district "Homes,"

Barnardo died of in London on 19 September 1905. His coffin was one of only two ever to be transported by Undergroud.

The last traditional Dr. Barnardo children's home closed in 1989 with the battle won, or was it? More than a century since Dr Thomas John Barnardo started helping homeless children, young people all around the UK are still sleeping rough on the streets. Barnardo's today continues to fight the old problems of poverty, homelessness, child prostitution, or young people who have been sexually abused along with the new issues of coping with HIV/AIDS. The fact is Barnardo's today helps more young people than it ever did per year, That's a fact! They help around 100,000 children and young people a year. That's many more being helped by the charity Barnardo's today.

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M
Pourtant, il semblerait que cet homme ne soit pas aussi généreux qu'il en a l'air. Il y aurait en dessous des histoires d'enlèvement d'enfants et de trafic d'êtres humains. Alors soyons prudents et ne vénérons pas ces hommes qui ne sont peut-être pas ni saints, ni charitables....
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S
Bonsoir Renée<br /> Une fois de plus tu nous présentes une personne exceptionnelle, qui a aidé les autres, je ne le connaissais pas,  je suis ravie à chaque fois de lire tes billets sur ces personnages hors du commun.<br /> A bientôt
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N
Quand on change de navigateur, rien ne nous empêche d'avoir une liste de favoris...Moi aussi je vogue entre Safari et firefox...
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V
gros bizous
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B
toujours aussi difficile pour moi que de passer te voir..changer de navigateur reécrire les coocrdonnées..mais toujours du plaisir à te lire à apprendre..je ne connaissais pas ce monsieur merci de nous en fair ele portatit.. très bonne journée et merci oui merci de ta fidélité et de tous ces gentils commentaires!! bisous
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